Quand la musique nous emporte, nos soucis s'évaporent.
En poussant la réflexion, je crois que chanter a de nombreuses vertus : tout comme le sport, donner de la voix aide à décompresser après une journée stressante, à veiller tard malgré la fatigue, à retrouver toute sa vitalité. Chanter nous fait aller de l’avant et finalement positiver. C’est aussi un bon moyen de rester jeune (dans son âme et, par extension, physiquement) ou encore d’exprimer ses sentiments.
Si j’aime chanter, c’est sans doute pour tout cela. Mais ce sont certainement mes parents qui m’ont attiré sur cette voie. Pendant nos voyages en voiture, ils emmenaient toujours des K7, et nous ne pouvions pas nous empêcher, quand on ne dormait pas, d’accompagner les interprètes. Les trajets étaient ainsi plus divertissants. Chantant en toute occasion et, mon père surtout, très souvent en vacant à d’autres occupations, unissant leurs voix à des chorales, ils ont éveillé en moi l’envie de chanter.
Par ailleurs, ils m’ont transmis ce petit quelque chose qui nous pousse vers nos rêves, l’envie de bien faire, l’envie d’aller plus loin, l’envie de se réaliser.
Pendant mon adolescence, je participe à des concours de chants. La première place m’est souvent attribuée. Ayant l'esprit créatif dans de nombreux domaines, le désir de créer mes propres chansons me trotte dans la tête. J'apprends la guitare, ce qui me permet par la suite (depuis 1984) de composer et d'écrire. Je fais écouter mes créations lors des repas de famille ou entre amis. Particulièrement, un oncle bienveillant qui a fait partie d'un groupe me guide, me motive par ses critiques constructives.
N'étant alors pas prêt à me lancer dans l'aventure de la scène, je me laisse emporter par la vie familiale et à la fin de mes études en 1989 je trouve un job. Pris par le flot de la vie, entre travail, organisation familiale et bricolage, j'écris de moins en moins et m'éloigne de mes rêves de chanter, même si à la moindre occasion je m'adonne à ma passion.
Les étapes se succèdent naturellement : en 1991, c'est le mariage. Puis en 1992, un enfant (une fille !) vient combler notre bonheur : Marie.
Une clause de mobilité étant intégrée à mon contrat, mon employeur m'envoie sur Paris en 1993, puis sur Cherbourg en 1999. Pendant ces années d'exil, je fréquente les karaokés, j'acquiers du matériel et complète ma collection de CD et vidéos instrumentaux pour chanter à la maison, aux réunions de famille, entre amis et en duo avec ma fille, qui a grandi pendant ce temps-là. Mon rendement en compos est alors loin de mes débuts.
En 2004, après une participation à un concours de chant à Cherbourg, on propose à l'ensemble des finalistes de créer un groupe de chanteurs. J'accepte avec enthousiasme : Marie et moi intégrons celui-ci. Après quelques mois de répétition, la Troupe Amasic donne quelques concerts dans la région. Le goût de la scène commence à me gagner. En outre, cette expérience m'a permis de quitter mes cahiers "prompteurs" et de pouvoir exprimer davantage les émotions. J'écris alors une chanson de remerciement à ceux qui sont à l'origine de cette évolution : "Je viens à moi".
Une opportunité professionnelle s'offre à moi en 2005 : je ramène ma petite famille sur Morlaix. Une fois les principaux aménagements de notre maison effectués, début 2007, je retrouve les micros des concours de chant. Sur 3 concours, je termine 1 fois à la deuxième place et 2 fois à la première. Je retourne également à des soirées karaoké, pendant lesquelles je découvre des "voix" intéressantes et décide de monter une nouvelle Troupe, Amasic. Une association est alors créée en septembre 2007. Depuis, nous donnons des concerts. De temps en temps, nous participons à des concours de chant en solo. En mai 2010, je participe à la finale d'un concours. Je gagne le premier prix : l’enregistrement d’un album. Je décide donc de composer quelques titres pour compléter ceux déjà écrits. Et c’est ce projet que je m’efforce de mener à bien pour enfin me réaliser.
La suite, c’est vous qui l’écrirez. Mon espoir c’est de vous toucher, c’est que vous trouviez une part de vous dans ces « Sentiments ».